Pour comprendre les modes d’action des PE il est nécessaire de les classer en différentes catégories, chacune ayant une action spécifique. On peut en définir trois :
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Les substances naturelles : ce sont des hormones synthétisées par le corps. Cependant elles ne sont pas exclusivement propres aux humains, ce type de perturbateurs atteint notre corps par les aliments, par exemple par la viande ou le soja.
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Les substances de synthèse à but médical : Ce sont des hormones fabriquées en laboratoire et à visée thérapeutique comme la pilule contraceptive ou les hormones données en traitement pour le diabète. Ces hormones synthétiques sont également utilisées pour booster la production de viande.
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Les substances de synthèse à but industriel, aussi connues comme des substances chimiques anthropiques : ce sont des substances chimiques utilisées dans diverses industries (agroalimentaire, industrie du plastique) pour leurs propriétés physico-chimiques. Elles n’ont pas été volontairement créées pour interagir avec l’organisme humain. Ce sont souvent des molécules liposolubles qui vont se stocker dans les tissus adipeux de l’organisme. Dans ce type de perturbateurs endocriniens on trouve par exemple les parabènes, les phtalates ou encore le bisphénol A.
Pour les deux premiers types de perturbateurs, on mesure plus ou moins les effets et les risques qu’ils induisent car ce sont des substances naturelles, ou presque. De plus, elles ont été intensivement étudiées et sont moins susceptibles d’avoir des cibles « surprises ».
Cependant la composition des substances anthropiques ne permet pas de prédire où elles vont agir et peuvent avoir des effets surprises . Ces Perturbateurs endocriniens interfèrent dans le fonctionnement du système hormonal, et ce même à faible dose, selon différents mécanismes d’action.